Qui est Bernard VENET ? Découvrons-le :

C’est dans une famille très croyante que Bernar VENET a été élevé, et c’est certainement lors de ses pratiques religieuses – probablement lors d’un pèlerinage – qu’il a découvert la Chapelle Saint-Jean de Château-Arnoux.

 Très jeune, il songe quelques temps à devenir religieux mais l’enthousiasme de ses instituteurs et de ses amis devant l’activité artistique qu’il exerce avec passion va le diriger dans une autre direction.

 A l’âge de 11 ans déjà, il expose au Salon Péchiney à Paris. Il se fait remarquer très vite par les styles originaux qu’il adopte les uns après les autres pour arriver à 19 ans à peindre des tableaux tout noirs recouverts uniformément de goudron. Il est à l’armée à Tarascon en 1961 et tandis qu’un atelier immense a été mis à sa disposition, il en profite pour réaliser des tableaux composés de matériaux abandonnés. C’est à ce moment –là qu’il se fait photographier, torse nu, couché dans les poubelles de l’armée. Probablement une réponse plus ou moins consciente au "　Saut dans le vide　" d’Yves Klein. Au caractère transcendantal de Klein, il oppose l’immanence, le concret, le réalisé, le temps présent.

 C’est en 1966, après sa période niçoise, qu’il part à New York. Il rencontre là-bas tous les artistes de l’art minimal et rapidement, expose avec eux dans les galeries les plus prestigieuses dont celle de Léo Castelli. Durant cette période, il réalise des œuvres composées de diagrammes mathématiques, et de textes scientifiques. Son objectif alors consiste à repousser les limites de ses aînés vers un art rationnel, libéré d’interprétations multiples, il introduit ainsi la notion de "　monosémie　" dans l’art.

 Depuis 1985, Bernar Venet s’est consacré plus particulièrement à la Sculpture. Une discipline qui lui a donné une notoriété internationale. Ses œuvres monumentales sont aujourd’hui installées sur tous les continents et en 2011, Versailles lui a consacré une grande exposition.

 Sollicité par les Amis de la Chapelle Saint Jean qui connaissaient son goût pour le mobilier contemporain, il en a sans hésitation redessiné l’ensemble. L’utilisation de l’acier ciré noir, la simplicité et la sobriété de chaque objet créent une atmosphère apte au recueillement.

 Chacun à leur manière, les plus grands artistes, de Giotto à Rohko ont essayé de retrouver, dans les chapelles qu’ils ont peintes ou décorées, le sens du sacré, l’essence du religieux. La version de Bernar venet est celle que nous vous proposons aujourd’hui, ici même, dans cette chapelle, pour célébrer la grandeur de Saint Jean-Baptiste.