Les coutumes : pratiques religieuses en 1875

La bravade :

Groupe d’hommes du village tirant une slave de coups de feux à l’occasion des fêtes locales telles que Saint-Jean-Baptiste ou la Danse des Bouffets pour la Saint-Sébastien. 

Les oratoires

:Saint-Jean

: Quartier du Pierraret. Il est en maçonnerie d’une hauteur de 2 m 30 creusé d’une petite niche . Procession pour les Rogations.

Saint-Marc

: Quartier Saint-Marc, au dessus du pont du Château. En maçonnerie de 2 m 30 de hauteur, creusé d’une niche avec une statuette de Saint-Marc. Procession annuelle pour les Rogations.

Saint-Patrice

: Quartier "　La Gabelle　", chemin du cimetière du Blâchon. En maçonnerie creusé d’une petite niche vide. Procession annuelle pour les rogations.

Saint Jean

: Colline Saint Jean, à l’intersection du sentier et de la route goudronnée. En maçonnerie creusé d’une petite niche qui était vide surmontée d’une croix. Lors de sa restauration, une statuelle du Saint y a été déposée.

La croix du Jubilé: A trente mètres du village, colonne en pierre surmontée d’une croix, érigé en 1866 par Monsieur Guyot. Point de rassemblement pour les funérailles des habitants des campagnes.

Ex-voto Dufraire :

 En montant à la chapelle Saint-Jean, en pierre de taille, suite à un vœu de 1897;

Lundi de Pentecôte

: Procession à la Chapelle Saint-Jean. On ne porte plus les statues des saints. On part de l’église à 8 h 00. En arrivant on fait le tour de la chapelle. Avant et après la messe a lieu l’offrande. Les cierges sont fournis par les fabriciens (15 cts) On déjeune sur place. Les vêpres sont dites tout de suite après. Sur le retour, bénédiction des fruits de la terre à l’oratoire Saint-Jean-Baptiste.

Saint Jean-Baptiste

: le 24 juin, messe à la chapelle. Le dimanche suivant, grande solennité. La veille on sonne à toute volée et a lieu la bénédiction du Saint Sacrement. Quand la bravade arrive sur la place de l’église, on chante et on se rend en procession sur les aires ; on y allume un bûcher préparé par la municipalité qui fait également deux feux sur la crête de Saint Jean. Le prêtre allume le feu et le bénit. Retour à l’église en chantant l’hymne de Saint Jean.

Le dimanche, on monte en procession à la chapelle de Saint Jean-Baptiste. Départ 7 h. les jeunes filles portent la statue de la Vierge ; les hommes, les bustes de Saint Pierre et de Saint Jean-Baptiste ; cérémonie de l’offrande. Après la messe, on repart en procession en chantant l’hymne du Saint.

A 3 h : Vêpres. La bravade y assiste. On tire une slave de coups de fusils devant les principaux du pays ; Monsieur le Curé leur offre quelques rafraîchissements et une pièce de 5 francs. La fabrique alloue aux tambours la somme de 9 francs.

C’est probablement par erreur la Nativité de Saint Jean-Baptiste est portée comme fête patronale dans le coutumier dressé par Monsieur Richaud. Les réjouissances qui signalaient la fête de Saint-jean, à part la bravade et les feux, avaient lieu le jour de Saint-Pierre aux Liens. La Nativité de Saint Jean-Baptiste était absolument une fête religieuse.Dans ce cas, Saint Jean-Baptiste ne serait que patron secondaire.

Décollation de Saint Jean-Baptiste

: le jour même, messe à 8 h à la chapelle, le dimanche suivant si la fête ne tombe pas un dimanche, 1 messe, puis sur les 8 h. procession à la chapelle. On ne porte pas les bustes. On y chante "　Deus quorum militum　". Messe à 10 h. Au retour, bénédiction des fruits de la terre à l’oratoire Saint-jean. "　Te Deum　" en approchant du village. Vêpres à 2 h.